Le Château dans le ciel (Tenku no shiro Rapyuta) (1986, Japon)
La fable poétique d’une île dans le ciel, sujet des convoitises de l’armée, des pirates et des rêves de deux enfants. Un film d’animation du réalisateur de Princess Mononoke et du Voyage de Chihiro, qu’il a pu ressortir grâce à sa renommée nouvelle. L’imagination du réalisateur et sa poésie nous emmène dans un monde un peu fou, mais pas aussi léger qu’il n’y paraît au premier abord.
Auteur : Miyazaki Hayao, Japon, 1986
♥♥ Très bien, à conseiller
L.I.E. Long Island Expressway (2003, USA)
Quand le cinéma américain sait créer, il montre une autre Amérique, avec ses points noirs. La caméra est inventive, sait suivre les pensées et les sensations des acteurs. Michael Cuesta joue du mythe américain comme d’une image (est-ce autre chose qu’images?) dans laquelle il gambade, montrant ça et là le magnifique et le plus abject.
Auteur : Cuesta Michael, USA, 2003
♥♥♥ Excellent
24 heures de la vie d’une femme (2003, France)
Laurent Bouhnik est fasciné par l’esthétique de Sweig, ce qui est naturel, ce qui le pousse dans son film à faire se succéder des plans magnifiques, très construits, proche de tableaux. Cette vision correspond assez bien à l’écriture de Sweig, mais l’éloigne d’une réelle interprétation cinématographique, libre et en mouvement. Les très belles images sont trop statiques et le texte, calme et très bien dit par de bons acteurs, est trop éloigné de l’action, la raconte plus que ne l’anime.
Auteur : Bouhnik Laurent, France, 2003
♥ Agréable, sans plus
Gangs of New-York (2002, USA)
C’est surjoué (mais à quoi s’attendre avec DiCaprio?), c’est bien long (mais à quoi s’attendre ces dernières années avec Scorcese?). Bof bof donc.
Auteur : Scorcese Martin, USA, 2002
♥ Agréable, sans plus
Le Gourou et les femmes (2002, USA)
Un énième opus « indien », cette fois ultra-conventionnel et sans âme. Pas de surprise dans le scénario, plein de lenteurs et de lourdeurs (voire de vulgarité). Seule lueur une certaine ouverture d’esprit pour un film US grand public, mais cela vaut-il la peine d’en faire un film?
Auteur : von Scherler Mayer Daisy, USA, 2002
Médiocre
Respiro (2002, Italie)
Un rayon de soleil dans l’hiver. Très beau moment dans l’île de Lampedusa, même si la lourde pression sociale qui pèse sur Grazia, héroïne fantasque de ce film, crée une ambiance de drame. La caméra est aussi légère que Grazia et donne une vision lumineuse de l’île et de la vie.
Auteur : Crialese Emanuele, Italie, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
Un couple épatant; Cavale/Après la vie (2002, France)
Comédie amusante, si l’on entre dans le jeu délirant de Belvaux et surtout si l’on supporte François Morel.
Auteur : Belvaux Lucas, France, 2002
♥ Agréable, sans plus
The Dancer Upstairs (2002, USA)
Surprenant mélange d’enquête policière, de terrorisme et de réflexion sur ce qui est juste, sur l’intégrité. Un style très classique dans la forme visuelle, très esthétique même dans les vues d’Amérique du Sud, de danse, des personnages qui bougent justement comme dans un ballet, parfois comme guidés par des fils invisibles. En revanche, le mouvement du film est loin du classique, bien qu’il se fasse passer pour un film policier dans son déroulement, mais justement cette trame s’efface progressivement au second plan quand les personnages se détachent calmement de leur destiné, à la recherche d’une sorte de liberté.
Auteur : Malkovich John, USA, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
Sweet Sixteen (2002, Angleterre)
Cet opus, dans la lignée moins militante et plus désespérée, reprend avec finesse le thème d’un certain déterminisme social. Les personnages sont subtils, complexes et la caméra les suit avec un recul très humain, ni témoin ni acteur, nous rapprochant de cette famille plongée au cœur du drame social. La drogue reste au centre de cette machine à détruire la société, mais derrière elle se cache l’ambition de s’en sortir et l’argent qui gouverne le monde et détruit les familles.
Auteur : Loach Ken, Angleterre, 2002
♥ Agréable, sans plus
Die another day (James Bond, Meurs un autre jour) (2002, USA)
Sans doute l’un des meilleurs James Bond, ne serait-ce que par l’effet, cette fois positif, de l’autocitation (on retiendra la parodie d’Ursula Andres, le Martini Dry étant remplacé par le Mojito). Le retour d’Aston Martin aux moteurs est complété par de très belles cascades et scènes d’action (moins lourdes que dans les derniers opus). La misogynie et l’anti-communisme primaire semblent aussi s’éteindre, au-delà du simple politiquement correct, au profit d’un peu de finesse.
Auteur : Tamahori Lee, USA, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
Mon idole (2002, France)
Excellent premier film, sur une base très « court-métrage », mais allongée sans rendre le film ennuyeux ou vide. Cette description du milieu (actuel) de la télé est certes sans concession, tombant souvent dans l’abjecte, mais non dénuée de profondeur, voire de poésie. A noter un jeu impressionnant de Berléand, dans un rôle difficile qu’il construit et soutient de bout en bout.
Auteur : Canet Guillaume, France, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
Le seigneur des anneaux: les deux tours (2002, USA)
idem épisode 1, légèrement mieux
Auteur : Jackson Peter, USA, 2002
♥ Agréable, sans plus
C’est le bouquet (2002, France)
Magnifique film français dans la pure tradition à la Rohmer: un texte impeccable, qui montre ce que l’on peut faire sans ennoyer le spectateur (et même en le faisant franchement rire ou réfléchir selon les moments). Mais c’est aussi une caméra et un jeu d’acteur au millimètre. Ca pourrait tourner au ridicule, au vain, à l’ennui, mais à aucun moment le bolide ne dérive et en gardant son chemin élitiste, il se sauve pour tous.
Auteur : Labrune Jeanne, France, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
Harry Potter, la chambre des secrets (2002, USA)
C’est une suite, sans plus ni moins d’attrait que le début, si ce n’est que ça commence à se fatiguer, et que la lutte du bien et du mal, sa relativité, ont déjà été mieux traités.
Auteur : Columbus Chris, USA, 2002
♥ Agréable, sans plus
Ah ! si j’étais riche (2002, France)
Il y a des moments drôles et sensibles, comme de petites îles réussies dans un océan de platitude et de tentatives avortées. Jean-Pierre Darroussin essaie de rester convaincant, mais il est trop seul dans ce gang de comiques lourds, trop tentés par la facilité de jeu et de scénario.
Auteur : Munz Michel, Bitton Gérard, France, 2002
♥ Agréable, sans plus
Bend it like Beckham (2002, Angleterre)
Un beau petit film britannique (officiellement il est aussi allemand et américain), plein de fraîcheur et de bon esprit (il en faut pour parler du foot féminin sans jamais tomber dans la caricature ni le militantisme trop lourd). Les acteurs semblent s’amuser autant que les spectateurs et l’on sort de la salle plutôt de bonne humeur et probablement (encore) plus ouvert, aux autres peuples et cultures, aux autres gens avec leurs différences de sexe, de goûts, et même aux footballeurs.
Auteur : Chadha Gurinder, Angleterre, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
Une femme de ménage (2002, France)
Film français intimiste classique dans la facture, mais bien agréable par sa fraîcheur (celle d’Emilie Dequenne) et par sa simplicité (un Bacri en forme qui sait faire passer mille sentiments en quelques attitudes et mimiques).
Auteur : Berri Claude, France, 2002
♥ Agréable, sans plus
Pour un garçon (About a boy) (2002, USA)
Pas un grand film inoubliable, mais un bon moment, plein d’humour et de tendresse. Le seul vrai reproche serait sur le rythme chaotique qui aurait gagné à être mieux maîtrisé, que les pistes soient mieux suivies et plus équilibrées au cours du film
Auteur : Weitz Paul, Chris, USA, 2002
♥ Agréable, sans plus
Demonlover (2002, France)
C’est indéniablement pour les grands: SM et snuff movies. Ca n’empêche pas d’être un bon film, à la trame sophistiquée et aux acteurs brillants (même Berling que j’aime très modérément est ici à sa place) dont la grande Chloé Sevigny avec son flegme et son mystère.
Auteur : Assayas Olivier, France, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
Bloody Sunday (2002, Irlande)
Ce n’est pas un film à proprement parler, mais un documentaire, en forme de reportage, sur la répression sanglante d’une manifestation pacifique à Derry en Irlande. Ce choix permet de montrer de façon simple, presque dépassionnée, sans héros ni vedette, ce qu’a été (et reste) la répression militaire des mouvements pour les droits civils (la démocratie, la justice). Etrangement, avec Bowling for Columbine de Michael Moore récemment, la voix du cinéma s’élève encore contre cette violence absurde en ces temps où l’on ne pense plus qu’à s’en servir pour remettre d’autres peuples, d’autres civils, dans l’étrange droit chemin que certains ont tracé.
Auteur : Greengrass Paul, Irlande, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller