Adaptation (2003, USA)
Spike ne sait pas comment avancer son scénario, alors il raconte comment il cherche une solution pour avancer son scénario. Un hommage avec citation filmée à Dans la peau de John Malkovitch, et surtout un film digne des intellos parisiens. On aime ou pas, ça dépend de l’humeur. Une (nouvelle) apparition de Brian Cox, après The 25th hour et surtout L.I.E. Long Island Expressway, cet acteur devient incontournable, et c’est une bonne nouvelle, et peut penser un bon détecteur de films méritant le détour.
Auteur : Jonze Spike, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Effroyable Jardin (2003, France)
Un bon film de dimanche soir, honnêtement réalisé, proprement interprété et pas idiot, certains moments sont même assez émouvants.
Auteur : Becker Jean, France, 2003
♥ Agréable, sans plus
Chouchou (2003, France)
Malgré un début difficile, où l’on a peur de le voir tomber dans la farce grotesque, Gad Elmaleh s’en sort à merveille et les personnages deviennent crédibles, attachants. Le verbe reste l’outil premier du comique, mais la réalisation reste d’une honnête facture.
Auteur : Allouache Merzak, France, 2003
♥ Agréable, sans plus
The 25th hour (2002, USA)
Magnifique portrait, non militant, d’un dealer en perdition durant les quelques heures qui le séparent de la prison. Les personnages sont progressivement et subtilement montrés, en même temps que New-York, ses lumières et ses rues sombres. En plus d’une caméra alerte et plus humaine qu’il n’y paraît, la musique et idéalement composée pour ce film.
Auteur : Lee Spike, USA, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
The Rules of attraction (2001, USA)
Quoi de pire que de faire un navet? Le faire à partir d’un livre sublime. Avary a fait là un film catastrophique. Il est à des années-lumière de la froideur analytique et inhumaine du livre (mais étais-ce transcriptible au cinéma). La seule chose qu’il rend péniblement, c’est le passage d’une scène à une autre, décousu, qui dans le livre apporte cette légèreté dans les relations qui arrive toujours en contrepoint de la dureté du jugement implicite. Pire que dommage, ce film est une erreur.
Auteur : Avary Roger, USA, 2001
Sans aucun intérêt
Far from Heaven (loin du paradis) (2003, USA)
Un mélo bien fait, subtil et brillamment interprété par Julianne Moore, femme Américaine des années 50, mariée à Denis Quaid, le cadre brillant et respecté. Sauf que la belle Amérique montre son mauvais jour, celui du racisme, de l’homophobie. Et le rêve Américain de Cathy se brise en mille morceaux, et son sourire n’y peut rien.
Auteur : Haynes Todd, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Stupeur et tremblements (2003, France)
Comme souvent, Corneau fait du travail d’artisan, rendant fidèlement le livre adapté. Avec Nothomb, ça devient difficile car l’essentiel est dans le verbe. Corneau ne se démonte pas et Sylvie Testud lit (admirablement) en voix off la plupart du temps. Kaori Tsuji (Fubuki) sauve un peu le film par un jeu qui, comme dans le livre, se passe du verbe, et le réalisateur arrive là à montrer enfin ce que Nothomb écrit.
Auteur : Corneau Alain, France, 2003
♥ Agréable, sans plus
Ni pour ni contre, bien au contraire (2003, France)
Comme le dit Caty, de deux voies, elle choisi la mauvaise. Mais sortir de l’ordinaire, vivre la belle vie avec ses nouveaux gardes du corps un peu fous, est-ce vraiment la mauvaise voie? Klapisch se lance dans le film d’action et s’en sort très bien, sans perdre son talent pour les portraits en finesse, les personnages au caractère affirmé et bien exprimé tant dans le texte que dans le jeu.
Auteur : Klapisch Cédric, France, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
8 Mile (2003, USA)
Eminem surprend, on pense voir un one man show, et on entre dans un véritable film, où « Rabbit » se perd dans le monde de l’échec et de la pauvreté à Detroit, où les amitiés et les familles se déchirent. Quelques justificatifs sont glissés dans le film, il s’excuse et respecte les femmes, défend les gays, et c’est un peu hors contexte, mais naturellement bienvenu. La musique est bien sûr parfaite, mais le cinéma prend la première place.
Auteur : Hanson Curtis, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Chicago (2003, USA)
Le métronome est en route. Parfaitement orchestrée, cette comédie musicale manque peut-être un peu de sincérité, mais pas de brio. Richarg Gere dans le rôle de l’avocat plus intéressé par l’argent et son numéro de showbiz que par la justice et surtout Catherine Zeta-Jones dans une série de numéros époustouflants enchaînent les bonnes surprises.
Auteur : Marshall Rob, USA, 2003
♥ Agréable, sans plus
La fleur du mal (2003, France)
Chabrol atteint des sommets dans son art des situations sombres et lourdes de pression sociale et historique. Ce drame de la famille et de ses haines intestines, qui se mêlent à l’histoire et la vie de cette petite ville du bordelais, font un tissu tressé serré. Cinématographiquement aussi, il est au sommet, servi par des acteurs parfaits, dont un Bernard Le Coq des meilleurs jours et un Magimel enfin à sa place. Suzanne Flon est radieuse, comme à son habitude et Mélanie Doutey surprenante.
Auteur : Chabrol Claude, France, 2003
♥♥♥ Excellent
Two weeks notice (L’Amour sans préavis) (2002, USA)
Un petit moment d’humour et d’amusement sans prétention mais bien interprété par Hugh Grant et Sandra Bullock (mais interprètent-t-ils?). Le millionnaire Wade et l’avocate militante Bullock forment un joli couple qui se débat entre la légèreté habituelle et les bons mots du riche, et l’obstination et le militantisme parfois un peu ridicule de l’avocate.
Auteur : Lawrence Marc, USA, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
Petites coupures (2002, France)
Un petit bijou de cinéma, l’humour et la graine de folie de Daniel Auteuil sont parfaits, Kristin Scott Thomas est elle aussi au meilleur de sa forme, un peu folle et mystérieuse. On passe quelques jours avec Bruno, séducteur un peu perdu, dans un enchaînement proche du vaudeville, mais qui reste tout au long du film juste avant la comédie vide de sens et de sentiments. Une jolie prouesse qui rend ce film à la fois attachant et brillant.
Auteur : Bonitzer Pascal, France, 2002
♥♥ Très bien, à conseiller
The Magdalene sisters (2002, Angleterre)
Beau film, dur, mais aussi plein d’espoir par la résistance de l’héroïne. Reste que ce n’est qu’une dénonciation de plus de la folie catholique, cette prétendue église qui s’est tant éloignée de sa croyance d’origine. C’est bien de le dire et le redire, mais des sorcières brûlées vives à ces esclaves contemporaines et passant par la collaboration du Vatican avec les nazis, il semble que le temps et la répétition des preuves ne suffise pas à déraciner le mal profond qui s’est généraliser dans cette drôle de secte, fière de tant d’adeptes aveugles.
Auteur : Mullan Peter, Angleterre, 2002
♥ Agréable, sans plus
Catch me if you can (2002, USA)
Spielberg renoue enfin avec ses racines: un cinéma classique, plein de clins d’œil à ses maîtres des années 50. Le jeu d’acteur est parfait, avec un DiCaprio dans son élément, un Hanks ne cherchant pas l’oscar par des gesticulations ridicules mais un jeu psychologique, Walken mystérieux et sincère « as usual » et une Nathalie Baye dans le rôle de la guest star Française, comme dans les films américains des années 50.
Auteur : Spielberg Steven, USA, 2002
♥♥♥ Excellent
CQ (2001, USA)
La sincérité générale et quelques bons moments pleins d’astuces et de citations n’arrivent pas à lever une certaine confusion générale.
Auteur : Coppola Roman, USA, 2001
♥ Agréable, sans plus
Taxi 3 (2002, France)
Le travail technique est irréprochable, des cascades à la musique en passant par l’image. Mais à quoi bon un tel métronome, pour ne rien dire? Un scénario bout de ficelle qui est là pour rythmer un enchaînement de scènes d’action mêlées d’un humour franchouillard très moyen.
Auteur : Krawczyk Gérard, France, 2002
♥ Agréable, sans plus
Punch-drunk love (2002, USA)
Amusante poésie, mais trop surréaliste et décousu. Revoir Magnolia (magnifique), déjà décousu et poétique, mais d’une toute autre mesure à tout point de vue.
Auteur : Anderson Paul Thomas, USA, 2002
Médiocre
Ginostra (2002, France)
Grand moment de noirceur et de tension, palpable, au milieu des îles près de Naples. Harvey Keitel est dans son élément, mais admirablement secondé par Stefano Dionisi. Les personnages, des vieux mafieux aux enfants, sont en phase totale avec le climat, établi par un scénario subtil (la patte de Benacquista se ressent) et une caméra transcrivant parfaitement la lourdeur au milieu d’un paysage sublime et noir.
Auteur : Pradal Manuel, France, 2002
♥♥♥ Excellent
Analyze that (Mafia blues 2 – la rechute) (2002, USA)
A part De Niro, toujours aussi agréable à retrouver même quand il fait le pitre, peu d’intérêt à trouver à ce film. Un remake qui joue (encore!) sur le film dans le film et la reprise, et puis c’est tout.
Auteur : Ramis Harold, USA, 2002
Médiocre