Immortel (2004, France)
Dans un futur pas si lointain, l’humanité a bien dérivé, et Eugenics corp. Fait plus qu’influencer le monde en vendant au prix fort des organes de remplacement. Une étrange pyramide flottant au-dessus de New-York, une jeune femme évanescente et un homme cryogénisé vont un peu bousculer ce nouvel ordre. Très noir, ce nouveau film d’Enki Bilal utilise à sa façon l’image de synthèse. Entre Tron pour l’inclusion des acteurs et Final Fantasy pour la vision spaciale, on découvre que le noir peut se rendre par le blanc froid et le trait imaginatif d’un véritable dessinateur.
Auteur : Bilal Enki, France, 2004
♥♥ Très bien, à conseiller
Anger Management (2003, USA)
Encore un one man show de Nicholson, hystérique, vibrillonant, et sans grand intérêt.
Auteur : Segal Peter, USA, 2003
♥ Agréable, sans plus
Starsky & Hutch (2004, USA)
Plus pitoyable que la série TV! Le retour du cliquant disco, de l’atmosphère poussiéreuse de années 70, la vulgarité en plus.
Auteur : Phillips Todd, USA, 2004
Sans aucun intérêt
Master and Commander: The Far Side of the World (2003, USA)
Beaucoup de bavardage et quelques belles scènes de navires, de côtes lointaines.
Auteur : Weir Peter, USA, 2003
♥ Agréable, sans plus
Avalon (2002, Japon)
Grandiose. l’inspirateur de Matrix, mais sans la parure d’effets spéciaux pour couvrir les idées. Une photo digne du réalisme des années 30. Une thématique entre le jeu (vidéo, l’accoutumance mais aussi la schizophrénie), la réalité d’un monde en perdition, l’importance d’un combat désespéré pour une sorte de liberté, très humaine et donc très hypothétique et parfois douteuse (est-ce la liberté ou la folie?).
Auteur : Oshii Mamoru, Japon, 2002
♥♥♥ Excellent
La jeune fille à la perle (2004, Angleterre)
Au XVIIe siècle, Griet, une jeune servante protestante, est engagée chez le peintre Vermeer. Au fil du temps, elle parvient, grâce à sa vivacité d’esprit, à rentrer dans l’univers du maître. La photo, naturellement, est très travaillée et assez réussie.
Auteur : Webber Peter, Angleterre, 2004
♥ Agréable, sans plus
Dead Poets Society (1989, USA)
Devenu un classique, on se prend à une petite désillusion. Les jeunes étudiants découvrant la poésie et la libre-pensée (à l’américaine) semblent un peu simplets et leur professeur mentor plus coach qu’enseignant.
Auteur : Weir Peter, USA, 1989
♥ Agréable, sans plus
Paycheck (2004, USA)
Superbe, John Woo à son tour s’attaque à la forme des années 50. Après Catch me if you can, on découvre que l’on peut mêler les styles et les époques. Ici, Woo passe d’un style fifties à l’ultramoderne futuriste et film d’action. Ben Affleck s’en sort pas mal en « reverse-engineer » payé pour inventer puis tout oublier ensuite. Sauf qu’il s’est un peu dépassé sur cette nouvelle mission. Une seconde vision, proche de la première, met en évidence le travail formel impeccable, et la mise en abîme du temps dans le scénario.
Auteur : Woo John, USA, 2004
♥♥ Très bien, à conseiller
Confidences trop intimes (2004, France)
Lucchini en conseiller fiscal qui se prend au jeu quand Sandrine Bonnaire le confond avec le psy qui est au même étage. S’ensuit une relation étrange de séduction-domination. Les acteurs sont brillants, mais la retenue est excessive, on s’éloigne du cinéma pour aller vers le texte, mais pas encore le théâtre. Il en résulte quelques lenteurs et un manque, surtout connaissant les deux acteurs en question qui auraient pu faire bien plus s’ils n’étaient cantonnés à de la récitation.
Auteur : Leconte Patrice, France, 2004
♥ Agréable, sans plus
Leon – The Professional (version longue) (1994, France)
Dans cette version, le film et les personnages prennent tout leur sens. Léon le tueur à la vie de moine et au sourire d’enfant recueille Mathilda, l’adolescente orpheline. Elle veut apprendre le métier, aimer Léon. Il veut la protéger et s’en éprend d’un amour plus filiale qu’elle ne le voudrait. Comme le monde n’est pas gentil, rien ne va pas en s’arrangeant et les cadavres se multiplient…
Auteur : Besson Luc, France, 1994
♥♥♥ Excellent
Les Rivières pourpres 2: les anges de l’apocalypse (2004, France)
Une suite sans rapport avec le premier, seuls les 2 flics se retrouvent et la folie religieuse pour couvrir des meurtres. Le départ est excellent, mais le film tombe en peu à plat durant la seconde moitié. Il perd de son originalité et de son rythme, voire toute surprise.
Auteur : Dahan Olivier, France, 2004
♥ Agréable, sans plus
The Company (2003, USA)
Dans quelques semaines aura lieu la première du ballet Blue Snake. Pour la troupe des danseurs du Joffret Ballet of Chicago, c’est l’événement. Chacun des membres se prépare et se donne intensément, sous la direction du flamboyant Mr A. Si les autres ballets étaient filmés comme le fait ici Altman, les salles de spectacle auraient du soucis à se faire. Virtuose! On découvre aussi Neve Campbell, la danseuse.
Auteur : Altman Robert, USA, 2003
♥♥ Très bien, à conseiller
Ghost in the Shell (1995, Japon)
Un film précédé par sa réputation. Elle est justifiée: en 1995, Oshii prévient des risques d’utilisation des technologies comme moyen d’espionnage d’état, des dérives du pouvoir (humain) qui en résulte car peu maîtrisable. Il annonce aussi l’importance de la diversité, dans le règne animal, mais aussi technologique. Le trait est aussi assez intéressant, classique dans les premiers plans, mais à l’éclairage travaillé, à la superposition « réel/ synthèse) assez nouvelle pour l’époque. La musique de Kenji Kawai est, elle, envoûtante.
Auteur : Oshii Mamoru, Japon, 1995
♥♥♥ Excellent
La Planète bleue (2004, Angleterre)
Les images sont magnifiques. Ce qu’ils filment est magnifique, et pour beaucoup ce sera une découverte. Seuls légers reproches, parfois l’abus de la répétition (c’est magnifique, ce n’est pas une raison pour répéter les angles à l’envie), et un rien de béatitude excessive face à la beauté de la vie marine.
Auteur : Fothergill Alastaire, Byatt Andy, Angleterre, 2004
♥♥ Très bien, à conseiller
Le petit bleu de la côte Ouest (1976, France)
Toujours plaisant à retrouver, George Gerfault, cadre moyen pris dans la tourmente. Les « rapports de production » expliquent son état. Le fait que deux tueurs soient à ses trousses aussi, un peu.
Auteur : Manchette Jean-Patrick, France, 1976
♥♥♥ Excellent
Gladiator (2000, USA)
Un général, écarté par le nouveau César, est pris comme esclave, devient gladiateur et évince le despote, dans le cirque. Un peu lent et grandiloquent, cela reste un bon film d’aventure. Cela pourrait même être vu comme une préfiguration du monde moderne où les nouveaux monarques se font sur le petit écran.
Auteur : Scott Ridley, USA, 2000
♥♥ Très bien, à conseiller
Tout peut arriver (Something’s gotta give) (2003, USA)
Comédie entre 2 quinquas (Jack Nicholson et Diane Keaton) plus habitués à séduire des partenaires trentenaires.
Auteur : Meyers Nancy, USA, 2003
Médiocre
Dobermann (1997, France)
Dobermann est violent, et n’aime pas la police. C’est le leader d’un gang bien ravagé. Les scènes un peu gratuites et l’éternel travers de Kounen qui confond clip et cinéma restent tolérables dans ce film qui n’est finalement qu’un long clip. On a plaisir à revoir Tchéky Karyo en flic pourri, et Romain Duris en ado déjanté.
Auteur : Kounen Jan, France, 1997
♥ Agréable, sans plus
Entre les jambes (Entre las piernas) (1999, Espagne)
Victoria Abril en femme de policier, fragile, séduite par un scénariste. Un policier calmement mené, mais aux retournements de situations délicieux.
Auteur : Gomez Pereira Manuel, Espagne, 1999
♥ Agréable, sans plus
Podium (2004, France)
Poelvoorde arrive à faire oublier sa voix, celle de « c’est arrivé près de chez vous », pour nous emporter dans une comédie pas dénuée d’émotion. A en faire apprécier un récital de sosie de Claude François à un pur hérétique. Yann Moix arrive à dépasser le gag, voire la comédie, pour créer de véritables personnages.
Auteur : Moix Yann, France, 2004
♥♥ Très bien, à conseiller