Guillaume Beltramo, CHU Dijon
Inaugurons cette rubrique des infractions à l’article R.4127-13 du code de déontologie, quand des médecins font dans la « petite » délinquance en faisant passer devant leur serment et leur charge un militantisme obscurantiste et, dans le cas qui m’occupe, mortifère.
Etrangement le CHU de Dijon sur son site ne donne aucun « Beltramo » (mais bien les autres médecins)
La source
La dépêche, vapotage et allergies
Le commentaire
(non publié, ils sont en panne)
Je me permet de vous signaler que vous vous rendez complice au travers de cet article (assez incohérent et mensonger par ailleurs) d’une infraction, par le docteur Guillaume Beltramo, au code de la santé publique.
Quelques corrections des fois que cela vous intéresse réellement au-delà du dénigrement
- le vapotage ne date pas de 2013 en France (un forum d’utilisateur existait des années avant)
- il y a plutôt 3 à 5 millions de vapoteurs dont 1 à 2 exclusifs
- votre « docteur » affirme un manque de recul sur les risques à long terme sans avoir visiblement lu la littérature scientifique (et non les pamphlets de militants obscurantistes, c’est trompeur certains étant membres d’organismes sanitaires). Des études sur les émissions et les risques possibles sont légion depuis au moins 2009, aucune n’a montré un danger avéré et chacune a démontré que la composition expose l’utilisateur à des substances connues, présentes pour l’essentiel dans la vie courante et ne présentant de dangers qu’à des doses bien supérieures (y compris à long terme).
- l’association à des « pneumopathies lipidiques » est simplement mensongère et démontre l’incompétence de votre « docteur » (cette pathologie existe mais sans lien possible avec le vapotage)
- l’idée des allergies est intéressante, vous pourriez demander à votre « docteur » de produire les études en population sur l’augmentation spécifique des allergies chez les millions de vapoteurs par comparaison aux fumeurs et aux ex-fumeurs comparables (ce dernier point étant bien évidemment essentiel puisque l’exposition à l’air citadin et aux aliments transformés est depuis des années prétendu associé à des augmentations d’allergies, sans vraiment d’études solides probantes)
- l’exemple de la cannelle est particulièrement intéressant puisque cet arôme (une de ses variantes, la plus utilisée) est sous le feu des projecteurs dans l’alimentation. Rien à voir donc avec le vapotage spécifiquement mais avec l’accumulation de cette substance dans la vie courante.
- la notion de dangers possibles en cas d’abus (au sens mauvaise utilisation, produits de mauvaise qualité générale) est fascinante, c’est le cas de tous les produits courants, le cas des casseroles par exemple est passionnant, pensez à faire un article là-dessus. Cela n’a bien évidemment aucun rapport spécifique avec le vapotage.
- le cas du diacétyle (pas de h, vous aurez appris un truc), reste toujours infondé dans les quantités utilisées mais intéressant aussi (puisque les cigarettes de tabac en contiennent 10x plus que le liquide le plus « chargé » mesuré ces dernières années, peut-être pourrait-on l’exclure pour la santé des fumeurs, et les autorités sanitaires/les associations si promptes à en parler pour le vapotage pourraient éviter d’en valider la présence dans les quelques centaines de marques de cigarettes autorisées par le Ministère de la Santé). Depuis 2009 les fabricants sérieux (dont la plupart des Français) s’engagent à ne pas en employer, depuis quelques années les fabricants sérieux ont pensés aux variations de cette molécules bien qu’aucun danger n’ait été démontré dans ces quantités et l’excluent (en France les normes AFNOR en font mention)
- je vous laisse responsables de la définition par votre interlocuteur du « but » d’un produit de consommation courante dans une société encore un peu démocratique mais attire votre attention sur le caractère dangereux des propos (faux) concernant les modèles dits de 3ème génération. Ces produits sont plutôt moins émetteurs de substances chauffées et étant surtout plus efficaces dans la non-reprise du tabac.
- les « certains » lieux publics sont l’intérieur des transports (dans un wagon, dans un bus par exemple), les écoles primaires/collèges/lycées (quoique pas vraiment « publics ») et les amendes de 35 euros, de l’intérêt de lire les textes cités.