De l’homogénéité dans l’orchestre • MBL 1511F
Après les modifications très signficatives des derniers mois, il était temps de remettre en cause le pourtant fabuleux 3D-Lab 2000. Il a trouvé son maître dans le convertisseur MBL 1511F, aussi solide dans les basses, mais plus abouti dans la définition, l’aération et l’ouverture de la scène sonore. Et comme toujours chez MBL, un réalisme étonnant sur les voix, les instruments, leur texture et leurs moindres inflexions sont reproduites.
A cette occasion, le câble a été upgradé en MBL bleu tout en symétrique pour la modulation (du MBL 1511F au MBL 5011, puis du MBL 5011 à chaque MBL 9006 configurés en mono, puis de chaque MBL 9006 à chaque entrée des Martin Logan Odyssey, soit 4 câbles complets par enceinte).
Pourquoi ces efforts et ces changements ?
Eh bien par rapport à l’ensemble précédent (3D-Lab 2000, Krell 300il, Martin Logan SL3), déjà très fidèle et agréable,
- les scènes sonores larges et profondes le sont vraiment. Ca veut dire qu’on passe d’un club de jazz à une chapelle, d’une église à un stade, dans une pièce pourtant raisonnable (4,5x8m env.) en changeant de morceau. La précision des Martin Logan Odyssey, leur ouverture, et le pilotage par les MBL 9006 y sont pour beaucoup. Vitesse et douceur à la fois. La contrepartie a été de déplacer les enceintes (et donc les amplis et tout le reste) pour qu’elles s’expriment dans la longueur de la pièce, faute de quoi des ondes stationnaires apparaissaient selon les morceaux dans les basses.
- les basses, les basses réelles et pleines, renversantes et enveloppantes. Alain, qui m’a fait découvrir Krell et bien d’autres choses, m’avait prévenu: c’est comme les drogues fortes que de vouloir retrouver des basses réalistes. Celles de la contrebasse, de l’orgue, d’un gong ou d’une grosse caisse. Pas les ersatz qui simulent ça par des mediums frelatés, mais les vrais 30-100Hz qu’on n’entent même pas dans certains studios d’enregistrement (à la grande surprise d’un collègue quand il a écouté ses propres mix). Des amplificateurs démesurés comme les MBL 9006 savent tenir ça avec les Odyssey, du moment que le câblage les y aide (courts, beaucoup de brins, biens indépendants, rapides, pour relier l’ampli aux enceintes, et un fonctionnement symétrique de bout en bout pour utiliser ce que les concepteurs avaient prévu).
- la précision, celle d’une voix qui n’est pas étalée sur 2m ni assise sur les genoux d’un guitariste, qui ne se déplace pas quand le saxo arrive. Et puis la précision des timbres et des intentions, à faire rire ou pleurer, rêver, à la fin d’une phrase mélodique enfin interprétée et non reproduite. Là, les Odyssey et le convertisseur MBL 1511F fait des merveilles, mieux encore que sont petit frère l’intégré CD-convertisseur MBL 1531 que j’avais découvert chez Lyrique, et à quelques encablures du 3D-Lab pourtant très au-dessus de tout ce que j’avais écouté sous les 5000€.
- la dynamique, celle qui fait qu’une basse ou un piano, Lisa Ekdahl ou Nick Cave, ce n’est pas le même registre. Le convertisseur MBL 1511F a changé la donne sur ce registre aussi. Mais à ma naïve surprise, le préampli MBL 5011 et le câble MBL bleu symétrique y ont fait beaucoup. Au point qu’en quelques jours j’ai redécouvert la télécommande, chaque morceau s’exprimant sur une étendue dynamique encore plus large.
Et puis le plaisir de passer cinq minutes ou deux heures d’un concert à l’autre selon l’humeur, à plonger et replonger d’une atmosphère à l’autre… Finalement c’est juste pour ça qu’on fait tous ces efforts. Le spectacle de la musique.